« La trahison est le pire des crimes. »
Rien n'aurait pu prévoir que je deviendrais l'ennemie public numéro un. Pas même moi. Tout comme personne n'auraient pu prévoir qu'on se servirait de mes crimes, de mes faiblesses pour faire couler une île. Je ne saurais dire exactement où tout cela avait démarré. Ni pourquoi je m'y étais laissée entraîner. L'adrénaline sûrement. Le charme du danger. Un sadisme parfaitement dissimulé. Une haine profonde pour la race humaine. Comment une enfant pouvait-elle en arriver là ? Une enfance douloureuse. Une adolescence solitaire. Ou bien rien de tout cela. D'aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours détesté la vie. Pourtant, elle était bien trop précieuse pour que je me l'hôte, alors j'ai pris celle des autres.
« Payer ses dettes, c'est tenter de s'offrir une seconde chance. »
La couverture était parfaite. La proposition bien moins par contre. Je ne me suis jamais sentie aussi prise au piège. Je déteste cette sensation. Être oppressée. Avoir les mains liées.
Mes dettes. Voilà à quoi se résume la vie d'inconnu. Ils ne sont considérés que comme des dettes. Des moyens d'échanges. De chantages. Des raisons. Comme des objets, qu'ils manipulent comme ils le désirent. Tout ça pour ma sanction. Ma punition orchestrée et manipulée. Ces défunts sont humiliés. Utilisés. Nul doute qu'ils doivent se retourner dans leurs tombes. Du moins pour ceux qui ont été retrouvés. D'ailleurs, on avait du annoncer mon suicide. Les familles réclamaient justice. Seule la peine de mort aurait pu soulager leurs consciences et au Etat-unis, cette dernière était autorisée. Si je n'avais peur de rien, la mort, elle, me terrifiait. Faisait de moi un pantin cassé. Quelle fin honteuse pour une artiste tel que moi. J'avais besoin de vivre, rien que pour faire souffrir mes confrères. On me dit folle. Peut-être le suis-je. Réellement. Néanmoins, je préfère me considérer comme supérieurement intelligente. Incomprise et potentiellement dangereuse pour autrui.
« La société fait de l'homme, un objet soumis et contrôlé. »
Toutes le sociétés d'aujourd'hui sont mensongères. Aucune n'est capable de respecter les idéologies qu'elles nous promettent. On nous affirme avoir le choix. Avoir une liberté. On nous impose pourtant des règles. Des lois choisit par des snobs. Par des imbéciles se croyant tout permis. Des incapables se protéger derrière un titre. Toutes les sociétés sont des abus de pouvoir. On nous dit que les règles sont là pour éviter l'anarchie et les humains aiment croire cette réalité manipulée. Ainsi, il est plus facile de les respecter. Pour ensuite haïr les personnes qui s'y opposent. Qui ne s'y laisse pas piéger. Les personnes qui agissent de la
mauvaise façon sont alors le moyen de détester quelqu'un pour une bonne raison. Des personnes qui font des choses
mal. Des criminelles comme moi. Ou peut-être devrais-je dire ancienne criminelle ? Vu qu'aujourd'hui, je suis le pantin de l'état américain. C'est ce que disent mes nouveaux supérieurs; ceux qui m'ont imposé cette situation. Jusqu'à aujourd'hui, je vivais dans mon anarchie. Aucune autorités n'avaient le droit de m'attraper. De m'arrêter. J'étais plus forte que n'importe quel meurtrier. Et j'ai commis une erreur et maintenant, je suis enchaînée. Une vulgaire propriété de l'état. Sans aucun moyen de m'échapper. Pas avec ce virus implanté dans mon organisme, en tout cas.
EN COURS.