« ▬ Ja', que vois tu quand tu fermes les yeux ? »

Un nouveau jour se lève, les cartons dans la maison m'envahissent, je vais dans la salle principal, ma mère se précipite vers moi et me serre dans ses bras, je souris. Et c'est comme ça tout les matins, mon petit frère m'aborde et saute pour me faire un bisou sur la joue. Je souris une nouvelle fois, je m'installe à table et prend un bout de pain, je le mange.
Je suis en avance.

Première journée à ce collège, en pleins milieu d'année, je ne sais pas comment je vais être accueilli, je n'ai pas peur, je verrais bien comment la situation se présentera. Je suis dans le train, il n'y a pas grand monde, que de vieux un peu tremblant, de femme habillé de jupe noir ainsi que des collants... Je suis assis un peu à l'écart seul, je repense un peu à tout ce que j'ai quitté, mon meilleur pote, je sais aussi que nous nous reverrions alors je ne suis pas triste. Je suis plutôt heureux pour l'instant de ma nouvelle vie. Rien n'a véritablement changé, juste les cartons, les habitudes, la ville, et ma mère. Mon père n'est plus là, c'est pour ça que nous sommes parti, étant militaire la famille à touché de l'argent, nous sommes parti au Japon, ma mère voulait partir de la maison pour ne plus se le rappelai. Alors nous voilà parti, les valises en mains...

Le train s'arrête, prends mon sac qui était à mes pieds, je descends. Je commence à marcher, en ligne droite, d'après ma mère ce n'est pas loin de l'arrêt où je descends, en effet, quelques mètres plus tard je suis devant une grille un peu verte. Un regard en arrière. Je rentre. Il semblerait, qu'en fait je sois en retard, je grimace, et m'approche vers une grande porte, je la pousse. Une salle, marqué au dessus " Salle Principal ", je pense que c'est soit celle des prof's ou du dirlo'. J'y rentre. Une personne y est, une jeune fille, je l'interroge du regard, de son air un peu jem'enfoutiste elle dit d'une voix détaché, décontracté.

« ▬ Alors, c'est toi le nouveau ? Les prof's nous ont parlé de toi. Tu sais c'pas bien d'arrivé en retard. Elle sourit et reprit en avance vers moi. Moi, c'est Jaïna, mais tu m'as l'air sympa, appelle moi Ja'. Et toi t'es qui ?

▬ Akiya. Plus souvent appelé Aki', donc fais comme tu veux. Enchanté. On est où ici ? Pourquoi es tu toute seule ? Je vais où pour aller en classe ? »

Je soupira et laissa paraître un air un peu blasé sur mon visage.
Souriant toujours, se retournant vers le bureau en face de nous, elle haussa les épaules en murmurant un petit " tant pis ", et me prit par la main m'emmenant je ne sais trop où dans les couloirs de l'établissement.

Les jours passaient, j'étais, par la suite à la rencontre avec Jaïna, devenu très amis avec elle. Cette fille, était mignonne, un peu folle, toujours en train de sourire, elle plaisantait toujours, nous étions devenue assez proche, et les autres de l'école dont Setsu' nous traités d'amoureux. Mais, pour moi Ja' c'était plutôt la fille cool, une meilleure amie, et voilà. Les week-end, je les passais avec elle, nous faisions toujours les quatre cents coups, et c'était toujours marrant. Parfois, un de nous deux avaient des coups de blues, alors on s'aidait mutuellement, essayant de ne jamais baissé les bras.

Quant à ma mère, elle se remettait petit à petit de la blessure de son coeur, mes trois frères, eux ne comprenaient pas tout, ils étaient jeune et insouciant. Je suis le plus grand de la fratrie, je suis leur responsable, alors je souris et les rassure quand ils ont peur. A la mort de mon père, je n'ai pas été vraiment touché, je l'aimais mais rien de plus, bien sur j'ai pleuré, mais ce n'est pas pareil.

Il y a un jour, où je me rappelle beaucoup, il m'a marqué à vie. J'avais quinze ans, Ja' aussi, nous étions tout les deux, seuls, chez moi. Ma famille était partie en course, chez Jaïna, son père étant alcoolique, elle avait pour habitude de venir chez nous dans ces moments là, elle avait peur de son père, et notre famille lui était toujours ouverte. Sa mère, était souvent occupé par son travail et même si sont corps était présent, son esprit vagué un peu ailleurs.
Assis tout les deux en tailleur sur mon lit, elle pleurait. Je l'avais pris dans mes bras pour la rassuré, comme je le faisais avec mes petits frères, je lui disais que tout irait bien, que son père, un jour finirait par se stoppait, ne serait plus addictif à ce liquide si bon mais si dangereux. Elle souriait à travers ses larmes, et tenté de se calmait, mais ses larmes tombaient à flots. Sa tête, triste et en même temps joyeuse, ses cheveux blond emmêlés, ses doigts tremblant, cette image d'elle sera à jamais gravé dans ma tête. Aujourd'hui, quand j'y repense, je m'en veux un peu de ne pas avoir été plus convaincant.

Ce jour là, aussi, j'ai réalisé que je l'aimais, pour de vrai. C'était la première fois que j'aimais ainsi un être vivant. Bien sur, des amourettes d'écoles précédentes, mais rien de tel.
Je l'ai embrassé, lui disant que tant que je serais là, rien ne lui arriverais, alors me croyant elle s'est laissé aller dans mes bras, et s'est endormis. Nous nous étions trouvé, et je ne voulais pas l'abandonné. Et ce manège dura longtemps, je l'aimais de tout mon coeur, et à ce qu'elle disait, elle Ja' ressentait la même chose.

Il pleuvait, j'étais à l'arrêt du train, Ja' était en face, je lui faisais coucou de la main, attendant qu'elle puisse passer sur les rails, ne croyant qu'il n'y avait plus de trains qui passait, elle courut sur le passage vers moi.

Du sang se répandait sur les cailloux foncé, le train émettait un râlement aigu et ne s'arrêtait que plus loin. Mais tout était trop tard. Elle pleurait, elle souriait, elle me disait je t'aime, je lui rappelai que demain nous devions aller au musée ensembles. Je l'a serrais dans mes bras, essayant de la retenir chez les vivants, je pleurais avec elle, ne me préoccupant pas des gens nous observant, une main sur leur bouche, étouffant des gémissements aigu. Je l'embrassais, et en sentant ses lèvres froide, je sus que rien ne serait plus pareil à partir de maintenant. Sa peau devenait froide, glacial, pâle, je l'a secouais hurlant, tapant de mes poings sur les rails, ne pouvant admettre sa disparition. Je m'évanouis à côté de son corps sans vie quelques instant plus tard.

 Je me réveillais. Je pleurais. Ma mère était à côté, et le père de... Jaïna aussi. Il s'avança. Et me serra dans ses bras.

« ▬ Je suis désolé. Désolé monsieur, je n'ai rien pus faire... Elle... Elle... A dit qu'elle vous aimez, et puis elle... »

Il secoua la tête, des larmes perlaient au coin de ses yeux et venait s'écrasait sur mon visage se mêlant à mes même larmes. Il me dit de me taire et que ce n'était pas de me faute.

Parfois je rêve encore d'elle, je rêve de tout ce qu'on à fait, de notre amour. Mais elle n'est pas là à côté de moi. Ma mère, m'a emmené sur une île où je ne sais trop quoi, pour oublié un peu ma tristesse, j'y vais aujourd'hui. Je ne sais pas comment ça va être, mais promis juré craché, je ne l'oublierais pas.

Je me réveille, je suis dans le bus, je me souviens et soupire, quelqu'un m'appelle, je me retourne.

Je dois me lever, je dois y aller, je regarde une dernière fois, et je me lance.
...
Cela fait quelques semaines, que je suis arrivé à la destination, c'est bien ici, il me semble que j'ai quelques amis, j'ai l'impression de la voir parfois, son odeur sur mes vêtements semble encore être là, je pleure parfois, je crois, et je ne m'en rends pas compte. La routine s'est vite établie, cette histoire de clans et tout ça, me paraît bizarre et irréel, on ne m'avait pas dit que cette internat ? Comportait des groupes... Je me suis vite mis au service du directeur, un peu au hasard je pense, mais ça ne me déplaît pas. Au fin de compte, je semble que je vais rapidement me faire à cet endroit. Mais je promets, que je ne l'oublierais pas.